====== Une pseudo-tentative de viol (29 septembre 2003) ======
Pour un récit synthétique, voir [[fr:comprendre:processus:le_noeud_26_septembre_2022|Le nœud de l’histoire]].
Un incident que j’ai exhumé en [[fr:comprendre:moments:accueil#mars_2018|mars 2018]], pour mettre en évidence le basculement subjectif qui s'opère à la fin de mon premier séjour. Deux mois plus tard je réalise, quinze ans après les faits, que Nabil n'y était vraiment pour rien…\\
=> c'est le point de départ de mon [[fr:comprendre:textes:cargaison:scene_primitive|chantier « Scène Primitive »]] (mai 2018)
Dans ma maîtrise rédigée l'année suivante (2003-2004), [[fr:comprendre:personnes:waddah_dans_ma_maitrise#fuite|page 110]], je raconterai avoir « quitté Taez précipitamment ». Ce n'est absolument pas le cas, mais je suis dorénavant installé dans la fausse conscience du [[fr:comprendre:processus:viol_fictionnel_latent|viol fictionnel latent]]…\\
Après un récit de 2021 reconstitué de mémoire (« Nabil et moi »), je propose au lecteur de se plonger dans [[#carnet|mes notes de cette journée]].
===== « Nabil et moi » =====
Texte de 2021 ([[https://old.taez.fr/sites/2021/29sep2003.html|ancien site]])
Le 29 septembre 2003, vers la fin de mon premier séjour de recherche dans la société yéménite, j’ai subi une pseudo-tentative de viol de la part du frère aîné de mes interlocuteurs, qui était aussi une personnalité locale. C’était la nuit, je discutais tranquillement dans une ruelle avec des jeunes du quartier, en profitant de la fraîcheur de la nuit. Soudain un cousin arrive vers nous en hâte : il dit que Nabil est sorti, qu’il est décidé à « enculer le Français ». Tout le monde déguerpit, on me fait monter dans un appartement. Effectivement un moment plus tard, Nabil est devant l’immeuble. Notre ami lui répond depuis le balcon, il dit que le Français est déjà rentré chez lui. Plusieurs heures nous restons ainsi cachés dans le noir, et les jeunes continuent de se confier à moi. Ils me parlent de leur vie, de ce Régime et de tous ces « grands frères », dont ils ne supportent plus la domination. Au milieu de la nuit ils m’exfiltrent jusqu’au carrefour, je prends un taxi et me couche pour quelques heures.
Le lendemain dans la matinée, 30 septembre, j’essaie de faire le point dans mon carnet de terrain. Je me reproche d’avoir été naïf les deux mois précédents, de n’avoir pas voulu voir que Nabil était dangereux. Je commence à revoir toutes mes interprétations, à reconstruire mon analyse sur la base de cette violence. Pour autant après déjeuner, me voilà de retour dans le quartier, avec les mêmes jeunes. Alors Nabil déboule et me tombe dessus : il a appris de quoi je l’accuse, il veut que je le répète devant lui. Alors je feinte : j’explique que les jeunes ont des comportements ambigus, qu’on me harcèle en me demandant sans cesse des petites sommes d’argent, que je ne sais plus quoi penser… Nabil se calme. Il se tourne vers les jeunes : //« À partir de maintenant, pas un seul n’emprunte au Français quoi que ce soit, c’est clair ? »// Et en sortant : //« La prochaine fois si tu as un problème, viens en parler directement… »//. Soupir de soulagement de mes camarades, sur lesquels je viens pourtant de me dédouaner, et qui me félicitent de m’être placé sous la protection de leur « grand frère » : //« Lui il te fera respecter… »//.
Mais en réalité, je ne veux pas me placer sous la protection de Nabil : je veux juste comprendre ce qui se passe et m’en aller. Mon vol retour est dans trois semaines, je vais devoir rédiger un mémoire, et cette société me fait tourner en bourrique. Je sens qu’ils feintent, que je commence moi-même à feinter, et que je vais bientôt perdre pieds. Je ne sais plus qui croire, tout m'apparaît un peu irréel. Mais si un Français venait à lire mon carnet de terrain, après qu’il me soit arrivé malheur, je sais que mon comportement serait impardonnable. J’ai besoin de m’extirper de cette situation, j’ai besoin de me reconstruire subjectivement, pour préparer mon retour dans mon pays. Or cette même après-midi, on m’apprend que Houda est de passage à Sanaa, pour des questions de coopération linguistique. Voilà l’occasion de souffler un peu : je vais monter faire une bise à ma prof d’arabe adorée…
En fait je ne redescendrai pas, seulement pour prendre mes affaires et dire au revoir. Je passe les trois dernières semaines avec un ancien du quartier exilé dans la Capitale, qui juge très sévèrement son cousin Nabil, et se présente comme beaucoup plus respectable. En fait, ces derniers échanges confirment le caractère central de la sexualité dans la vie sociale des jeunes Yéménites. J’en ai maintenant pris acte. Le retour en France sera difficile, mais au moins j’ai réussi à m’affirmer subjectivement, à prendre du recul sur mon expérience dans ce quartier, tout en comblant les dernières lacunes de mes informations.
* * *
[{{ :fr:comprendre:images:famille:carte-nabil.jpg?nolink&400|La carte professionnelle de Nabil, que son fils aîné Tahir garde avec lui dans son porte-feuille (Jeddah, 2017).}}]
[[fr:comprendre:personnes:nabil|Nabil]] était né à Taez en 1972. Il avait grandi dans le nouveau quartier de Hawdh al-Ashraf, l’entrée Est de la ville, où sa renommée de jeune leader était encore dans les esprits. Il avait été recruté par la municipalité au milieu des années 1990, et rapidement promu directeur adjoint chargé de l’inspection des souks dans le secteur d’al-Muzzafar, l’un des trois arrondissements de la ville. Un poste particulièrement exigeant : Nabil devait tenir une troupe d’inspecteurs à peine rémunérés, pour quadriller un espace envahi par les vendeurs ambulants, aussi par les devantures sauvages des commerçants les plus établis, qui obtenaient leurs passe-droits directement auprès de sa hiérarchie. Constamment il devait intervenir personnellement, descendre dans la rue pour corriger lui-même les plus récalcitrant, parfois aussi démissionner avec fracas, pour protester contre la corruption de sa hiérarchie, et ses supérieurs venaient toujours le chercher chez lui. Nabil était irremplaçable, et il le savait parfaitement : on lui devait la stabilité indispensable à l’activité commerciale. Nabil savait qu’après lui ses successeurs n’auraient pas les épaules, ou que ce serait beaucoup plus difficile. Bien sûr, Nabil incarnait un régime honni pour bon nombre d’observateurs, qui l’accusaient de corruption avec un certain mépris. Ceux-là ne savaient pas. Nabil avait toujours vécu pour les autres. Ce qu’il prenait, il le donnait ailleurs, et il n’en tirait aucune gloire. Ceux qui le jugeaient sans avoir appris à le connaître, Nabil savait les mettre à distance, et globalement il était un homme heureux.
C’est cette même réalité sociale - les interactions masculines de l’espace public urbain - que je commence à arpenter à partir de mon retour à l’été 2004. J’évolue toujours dans le même secteur de Hawdh al-Ashraf, où Nabil n’est qu’un résidant ordinaire (Hawdh al-Ashraf appartient à l’arrondissement de Sala et non d’al-Muzaffar). Et cette fois je me focalise plutôt sur le carrefour…
{{anchor:carnet}}
===== Dans mon carnet de terrain =====
Dans mon carnet de terrain, la pseudo-tentative de viol de Nabil n’est pas décrite pour elle-même, ni même mentionnée explicitement, sauf beaucoup plus tard ([[fr:comprendre:moments:2003_10_15-4_verites_de_ziad|15 octobre]]). Pour autant, mes notes de cette journée regorgent d'allusions indirectes, et dans mes commentaires on sent l’installation d’une paranoïa diffuse à son égard. Mes principaux interlocuteurs (sauf Ziad) se retrouvent à cette occasion pour valider cette paranoïa.\\
J'ai décidé d'y croire, de « ne plus être naïf », mais mes notes se focalisent surtout sur la complicité des autres, comme si au fond je me savais en train de perdre pieds.
==== Une suggestion douteuse ====
{{ https://old.taez.fr/sites/2018-2020/documents/Cahiers2003/C042.jpg?100|Notes du 29 septembre 2003 (C042).}}
//Passant voir qui est dans la pièce de Ziad (lui-même dans son village), j'y trouve son grand-frère Nabil, en compagnie d'un ami. Nabil met en scène notre familiarité en me demandant de l’argent, mais cette fois je lui réponds vertement ://
> Vers 8h, passe au mamlaka. Nabil - avec un copain inconnu :
> - « Ahlan ! [«Bienvenue»] Où est Ziad ? »
> Veut que je reste.
> - « Où étais-tu hier, je t’ai cherché… ».
> - Pourquoi ?
> - « Je voulais que tu me passes de l’argent. »
> - Je suis pas la banque. D’ailleurs j’ai décidé hier que je coupais toutes les transactions avec les amis.
> - « Ouais, mais moi c’est différent. Tiens, tu veux 10 000, je te les passes. Quand tu veux, tu demandes…
>
> [ [[fr:atelier:methodologie:ethnographie:page_de_gauche|page de gauche]] ] Je réalise que mon insertion était dangereuse. Trop focalisé, et surtout pas de contact diversifiés au sein du milieu d’interconnaissance. => je suis la créature des Khodshy, ils font ce qu’ils veulent avec moi.
//La scène se déroule quelques heures avant l'incident, elle est prise en note probablement quelques heures après. Mon commentaire penche clairement vers une insinuation sexuelle, signe d’une grande dangerosité de Nabil. Cette familiarité m'est soudain insupportable, et je me sens coupable de l'avoir recherchée.//
==== Axe quartier-commerçants contre Nabil ====
> Je sors, tombe sur Nashwan et Walid, stressés. On va diner avec Nashwân, me demande ce qu’a dit Nabil.
> Propose d’appeler Ziad. Papote à trois avec Khaldoun. Je lui dis de faire gaffe à Nabil.
//Sous-entendu, Khaldoun pourrait être violé lui-aussi…//
> On parle de Nabil, de Ziad, peur (même état depuis 2 jours).
> [Page de gauche :] (moi je stresse a posteriori, en retrospective)
{{ https://old.taez.fr/sites/2018-2020/documents/Cahiers2003/C049.jpg?100|Notes du 30 septembre 2003 (C049).}}//Également le lendemain ://
> Chez Khaldoun, je raconte l’histoire de Nabil et Ziad, Khaldoun s’énerve un peu : « Depuis le début je te le dis… »
//L'ensemble de ces notes reposent sur un quiproquo structurel. Ce sur quoi [[fr:comprendre:personnes:khaldoun|Khaldoun]] croît m'avoir mis en garde depuis le début, c'est son inquiétude que je n'abuse de l'hospitalité d'une famille particulière. Mais impossible de faire vraiment passer ce message, dans un contexte de complaisance généralisée à mon égard, et je ne peux qu'interpréter les choses autrement (Nabil va te violer).//
==== Appel téléphonique à Ziad ====
Nous appelons Ziad, via l'épicerie de son village. Je me sens coupable intérieurement mais ce n'est pas noté. Je note surtout le malaise de Nashwan, et la posture de Ammar, plus énigmatique :
> Coup de fil à Ziad ([en présence de Nashwan] sans Ammar). Je lui dis qu’ici Nabil est devenu fou, et que je préfère qu’il rentre. Après Nashwan lui parle, puis lui demande de ne pas répéter à Nabil.
> Ammar arrive, commence à se bouffer le nez. « Menteur, tu marches dans toutes les arnaques » / Ziad. (parce que Nashwan a peur que Nabil apprenne qu’il a parlé à Ziad..)
//Nous passons cet appel alors que nous sommes cachés dans l'appartement, si j'en crois mon souvenir, mais mes notes ne l'indiquent pas.//
==== La confrontation avec Nabil (le lendemain) ====
{{ https://old.taez.fr/sites/2018-2020/documents/Cahiers2003/C048.jpg?100|Notes du 30 septembre 2003 (C048).}}
> Trouve Walid et Nashwan dans le Mamlaka. Walid veut faire un pacte relations nouvelles avec moi, pas une transaction.
> Nashwan veut faire la même chose - avec Ammar - , je dis qu’il y a pas de problème.
> Nashwan a peur des suites de l’histoire, donc me demande de ne pas le citer…
> Arrive Nabil, accompagné de Wâ’il. Me demande quel est le Pb ? Pourquoi j’ai téléphoné à Ziad ?
> [page de gauche] stress…
> Je dis que je ne suis pas à l’aise ici, que il y a beaucoup de ragots, que je n’entends pas, que vous jouez avec moi, et je sais pas quel est votre but, derrière l’amitié. Donc j’ai eu discussion avec…
> Je ne suis pas عرطة, vous croyez mais…
> Nabil se calme. Fait un peu la morale aux jeunes.
> Sortent directement, Wa’il me dit juste que s’il y a des problèmes, parle en directement.
> Nashwân et Walid me félicitent.
> « Il va te faire respecter dans le quartier… »
> Pars chez Tareq. J’apprends [[fr:comprendre:personnes:mansour#houda|Houda]] à Sanaa.
{{anchor:#complements}}
===== Autres notes de cette journée =====
==== La pièce et la question homosexuelle latente ====
{{ https://old.taez.fr/sites/2018-2020/documents/Cahiers2003/C043.jpg?100|Notes du 29 septembre 2003 (C043).}}
//Depuis le départ de Ziad, l'avenir de la pièce focalise les conflits entre les générations (Nabil vs les plus jeunes), comme je l'analyse longuement dans ma maîtrise. En fait, ces enjeux étaient amplifiés par l'application de ces derniers à me tester sur le terrain homoérotique. Ces interactions sont prises en note, mais interprétées systématiquement comme le signe d'une machination sous-jacente de Ziad.//
* //Walid voudrait récupérer la pièce pour recroiser un garçon ://
> Retour chez Nashwan. Walid arrive. Parle de sa peur (j’ai pas joué au Sheikh!) (Tu ne rentres pas dans la pièce !). Je demande s’il sait où est Ammar.
> → Me dit « Pourquoi ? Qu’est-ce que tu veux. » l’air curieux… Apparemment, Nabil a dit à Walid qu’il ne veut aucun jeune dans la pièce.
> [Page de gauche] (Je demande à Walid, pourquoi veut garder le mamlaka ?
> → « J’ai donné loyer… » « Me plait… 3 ans ».
> → Nashwan : moi je sais. Il y a un ami à lui qu’il veut garder, et s’il veut le garder il doit garder le Mamlaka.
> (C’est vrai!) Oui.
* Les avances évidentes de Ammar :
> Quand on sort, me dit « tu veux que je reste avec vous chez Nashwan cette nuit ? J’ai beaucoup des bons/doux souvenirs dans cette pièce avec Nashwan… Tu sais ce que c’est des doux souvenirs ?
> [page de gauche] Bref, c’est une taupe. Enfin Ziad est dans le coup car retournement coïncide avec son passage.
> Est-ce que tu commences à avoir confiance maintenant ?
> On croise un copain à lui, prof de sciences religieuses. 235 926 ياسر هلال
> -Insiste qu’il se sacrifierait pour moi devant Nabil…
> On achète qat.
> -Moi je veux juste un ami, sincère.
==== La présence visible du "régime" ====
//Bref échange avec Abdelnasser, habitant du quartier d’une quarantaine d’années, fonctionnaire de la sureté politique. Sans vraiment confirmer ma paranoïa, il me recommande de "traîner avec des gens sérieux".//
> Retour : on croise AbdelNasser. Dit qu’il est surtout inquiet pour moi. Terrorisme, Enlèvement, intégristes, etc.. Veut que j’aille voir les gens sérieux.
> [page de gauche] Moi j’ai maintenant une compréhension assez bonne, et je peux leur montrer que j’ai bien compris. → je tombe d’accord avec lui : ces jeunes meskine…
> « Non, Ziad c’est un type bien, meskin »
> [page de gauche] Meskin… → regard bien condescendant
> Jeunes : ne pensent qu’à qater, manger, dormir. Pas intéressant ? Va voir machin, qui a son affaire ici.
> Rumeur : c’est qui ce Français qui qate beaucoup.
> Réaction de Nashwan. Enervé, ce type c’est comme Ziad, il veut te mettre le grapin dessus. Moi je vais t’amener voir son père, c’est lui que tu dois voir.
> + Gvt, enlèvement mon cul. Veut t’éloigner de nous.
> Je parle de la corruption, à toutes les échelles. Comportement des Jeunes → Ali Abd Saleh.
> (en présence d’Ammar) ; Sa’ïd : مجتمع ظالمة société injuste
==== L'impossible sincérité relationnelle ====
{{ https://old.taez.fr/sites/2018-2020/documents/Cahiers2003/C045.jpg?100|Notes du 29 septembre 2003 (C045).}}
//Saïd et Nashwan valident un constat pessimiste, l'impossibilité de toute sincérité relationnelle. C'est ce point de vue auquel je décide de me rallier finalement dans ma [[fr:comprendre:textes:academia:maitrise|maîtrise]].//
> Ammar dit à Nashwan et moi de monter, il papote avec Sa’îd. (il est pas très bavard).
> Après 20 minutes, Sa’îd remonte tout seul. Quand je demande où est Ammar, me dit que son père de Ammar est venu le chercher.
> [page de gauche] Est-ce qu’il a eu des doutes ? Ou une baisse de moral. [//je pressent peut-être qu'il y a eu discussion sur mon compte, sans pouvoir l’énoncer//]
> Discussion Nashwan Sa’îd : Ammar (+tard), est-ce qu’il est sincère ? شرّي
> non, il ment. Question → marche des fois avec Ziad. On le voit venir, quand il veut ton qat. Ce qui me plait chez lui, c’est que quand il voit que tu le prends mal, il se dégonfle et te console. (avec un peu de tendresse) tu le vois venir, qui s’approche et qui te prend ton qat. Je l’aime bcp.
> [page de gauche] Et ouais, apprentissage à faire avec les gens qui slaloment.
> Réussir à aimer sans la confiance.
> Il y avait du vrai, quand Ziad me dit que je veux qu’il se comporte avec toi en fr, et c’est pas possible.
* //La sincérité de Ziad ://
> - Ziad, on discute s’il est sincère quand il prie.
> Nashwan : non, c’est pour l’image & se marier.
> Avant était violent, qatat au « projet de l’eau », tu venais, il te prenait ton qat puis lève toi où je te tape. → seul.
> Après s’est calmé avec la pièce. Les gens venaient à lui spontanément.
> → developpe un rôle comme le « sage » du village.
> Nashwan : celui qui le comprend le mieux.
> Un jour, Ziad lui faisait la morale : tu es un moins que rien, فاشل raté / en échec, tu étudies pas. Lui a dit : c’est ta science qui est فاشل, une science qui n’inclut pas les mœurs, et qui ne te force pas à réfléchir sur toi-même.
> J’ai des mœurs, qui valent mieux que les tiennes.
> [page de gauche] Constat sinistre, la plupart des jeunes étudiants que j’ai rencontré, pas intègres. Sauf. Nashwan / / Taher
=> [[accueil#Octobre 2003]] dans l'Index des moments\\
=> En épilogue, voir mon dernier échange avec Ziad ([[2003_10_15-4_verites_de_Ziad|Dire à Ziad ses « 4 vérités »]]), le 15 octobre 2003.
[[fr:comprendre:moments:accueil#septembre_2003|Retour chronologie]]