====== Configuration ====== > //« Quatre hommes assis autour d’une table pour jouer aux cartes forment une configuration (…) : le déroulement du jeu découle des interpénétrations des actes d’un groupe d’individus interdépendants. (…) »// L’historien et sociologue [[wpfr>Norbert Elias]] (1897-1990) développe cette notion comme une réponse au problème des rapports entre individu et société : > //« [Voilà un] outil conceptuel maniable (…), [qui] s’applique aussi bien aux groupes relativement restreints qu’aux sociétés formées par des milliers ou des millions d’êtres interdépendants (…) à l’aide duquel on peut desserrer la contrainte sociale qui nous oblige à penser et à parler comme si “l’individu” et “la société” étaient deux figures différentes et de surcroît antagonistes. »// (//Qu'est-ce que la sociologie?//, pp. 156-158) Le concept est en partie inspiré de Gregory Bateson, dont Elias est un lecteur attentif, en particulier de la notion de schismogenèse[[fr:glossaire:schismogenese|*]] proposée dans //Naven// en 1936. Le terme anglais est //figuration// - traduction de l’allemand //figuration// - mais la notion est très proche de //pattern// (mal traduit en français par « **structure** »[[fr:glossaire:structure|*]]) qui prendra une place centrale dans l’oeuvre ultérieure de Bateson (//« The pattern which connects »//[[fr:explorer:auteurs:gregory_bateson:11_citations#GB5]]). C’est peu ou prou la même idée. Voir également la notion d’**agencement**[[fr:glossaire:agencement|*]] mobilisée dans le champ des études intersectionnelles[[fr:glossaire:intersectionnalite|*]], attribuée à Deleuze et Guattari - mais Bateson est derrière aussi. Il s'agit dans tout les cas d'une approche //génétique// des phénomènes sociaux. [[fr:explorer:auteurs:gregory_bateson:norbert_elias|La connexion Bateson - Norbert Elias]]\\ [[fr:methodo:accueil|Rompre avec la configuration postcoloniale]] (section Méthodo) \\ [[fr:glossaire:configuration?do=backlink|(…)]] / [[fr:glossaire#configuration|Glossaire]]