Pour simplifier, il y a trois grandes révolutions dans l'histoire des mathématiques :
On peut imaginer le sentiment de vertige qui s'est emparé des Européens au moment de cette troisième révolution, associée à René Descartes (1596-1650). Un vertige équivalent à redécouverte d'Aristote (XIIe siècle), à la découverte du continent américain (XVe siècle) ou à la découverte des énergies fossiles (XIXe siècle). L'Europe est-elle donc spécialiste des révolutions aux lendemains amères?
Pour me situer dans l'histoire des idées, j'utilise volontiers ces trois révolutions mathématiques, dont la philosophie ne s'émancipe jamais totalement (contrairement peut-être à la théologie).
Il y a donc bien une cohérence sous-jacente à l'histoire des mathématiques, de l'ordre d'une dialectique civilisationnelle (ou d'une matrice monothéiste*).