Parmi toutes mes études sur le Yémen, abouties ou pas, mon mémoire de 2004 est le seul qui relève d’une anthropologie de l’islam - cette approche à laquelle je me suis opposé vigoureusement ces quinze dernières années.
L’anthropologie de l’islam est pour moi une aberration. Elle repose sur une confusion épistémologique profonde et fondamentalement je ne crois pas en l’existence de son objet (Voir l’entrée du Glossaire). Je remarque en outre qu’elle provoque une déformation structurelle de notre perspective sur le monde, que je m’efforce inlassablement de mettre à jour (section Valoriser), sans grand succès à vrai dire. Sans doute faut-il admettre, avec Gregory Bateson, que les erreurs de type logique sont monnaie courante, et surtout constitutives du monde vivant…
⇒ Les sens du mot Za’îm
⇒ Le syllogisme du Za’îm
(lectures suggérées)
Ne serait-ce que pour raconter mon histoire, j’ai besoin de restituer ce chaînon manquant : raconter comment moi-aussi, je me suis laissé gagné par l'anthropologie de l'islam, avant de rompre avec elle instinctivement, de la plus claire des façons. J'ai besoin de raconter comment le Za'im en est venu à se prendre pour Jésus (page de Ziad sur le wiki). La « Théorie du Za’îm » est pour moi une manière de composer avec l’anthropologie de l’islam, de l'emprunter pour mieux la mettre en abîme, et de négocier ainsi notre existence, dans le monde tel qu'il est.
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