La “botte” de Bateson
2024-04-07
Comment décriveriez-vous cette chose ?
Réponse aux pages 45 à 47 de La Nature et la Pensée (dans le chapitre 2 intulé « Ce que tout élève sait », section 5 intitulée « La division de l’univers perçu en parties et en touts est commode, et peut-être nécessaire, mais aucune nécessité ne détermine la façon dont elle doit s’effectuer »).
Si vous êtes un peu anglophone, vous pouvez aussi regarder cet extrait de 4 minutes (27:40 à 32:06) montrant Bateson lui-même utiliser ce « truc » dans une conférence (avec un commentaire de sa fille au milieu).
Je traduis simplement la fin de l'extrait :
« …Eux sont les vrais scientifiques : ils cherchent une relation qui n’est pas vraiment là [rires], dans les termes de laquelle ils vont décrire cette chose.
Maintenant, qu’est-ce que la réalité ? Tous ces gens ne sont pas en désaccord quant à la figure (…) Globalement, on peut arriver à un certain consensus sur ce qui existe vraiment, mais on ne peut pas arriver à un consensus sur la manière de le décrire. Et nous utilisons dans la description tout un fatras de concepts, nous évoquons l’intervention de divers variables - de divers mentionnables - pour nous faire comprendre. »
⇒ L’exemple me semble utile pour penser au rapport étroit qui existe entre science et folie.
Par exemple, pourquoi Ziad proclame qu’il est Jésus dès l’année 2012, et il me faut une dizaine d’années pour réaliser qu’il l’était effectivement.
« Il était une fois un artiste courroucé, qui gribouillait toutes sortes de choses ; quand on a examiné ses papiers après sa mort, on a trouvé écrit quelque part : “Les sages voient des contours, donc ils les dessinent.” Mais, à un autre endroit, il avait écrit : “Les fous voient des contours, donc ils les dessinent”… »
Gregory Bateson parlant de William Blake avec sa fille
(métalogue 5 : Pourquoi les choses ont-elles des contours)
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