Ziad, martyr du sionisme musulman

Bon nombre de mes lecteurs ne comprennent pas vraiment encore pourquoi Ziad est un martyr du sionisme musulman. Moi-même d’ailleurs je ne le comprends pas vraiment, pour une raison très simple : s’extirper du point de vue sociologique nous est très difficile. J’ai beau m’être converti à l’islam à un moment t (été 2007 - soit en fin de deuxième de thèse), cela reste difficile même pour moi de reconstituer l’histoire en amont, dans le regard de Ziad.

Cette démarche est compliquée à cause d’un déni ambiant, où réside justement le sionisme musulman, à savoir que les sciences sociales existeraient indépendamment de l’observateur, indépendamment des rencontres et dialogues « transculturels » qui les font tenir. Et donc il n’y aurait pas besoin de Ziad, il n’y aurait pas besoin d’une subjectivité dans le monde, le point de vue de l’enquêteur serait suffisant. Voire même il y aurait là un caprice de ma part, de vouloir croire en ce personnage, cette intelligence immanente à l’objet étudié, qui m’a regardé tout du long…

Face à ce déni, je suis bien obligé de me faire théologien. Je suis bien obligé d’expliquer qu’à ce compte-là, c’est Allah lui-même qu’on fait disparaître. Et que l’islam n’est plus l’islam, s’il n’est plus capable d’entendre cette histoire-là, juste un sionisme musulman…