Après l'hypothèse du « quartier stigmatisé » qui organisait ma maîtrise, j'élabore en DEA une tentative d'explication par l'histoire sociale.
Le schéma ci-contre décrit le lien entre interaction et histoire sociale, tel que je le conçois au sortir de mon DEA (schéma tiré d'une intervention de février 2006, juste avant mon départ pour mon troisième terrain). Dans les termes du code couleur, on retrouve la configuration triangulaire entre « neveu de fonctionnaire », « fils de commerçant », « journalier de Djebel Sabir ».
⇒ C'est le modèle sous-jacent à mon texte : « Les hommes de peine dans l'espace urbain : spécialisations régionales et ordre social à Taez » (texte finalisé en 2006, publié en 2008).
À cette époque, je n'ai encore aucun doute quant au caractère objectif de cette configuration, c'est-à-dire son existence indépendamment de l'observateur. Ce schéma est censé être une première étape, un « degré 0 » de la modélisation, que j'entends affiner dans la thèse que je viens de démarrer. Ce sera la justification théorique de mon intérêt pour les « boutades homoérotiques » lors de ce troisième terrain (février-juillet 2006). En réalité, je ne faisais là que « remuer la merde », « tirer sur la corde » de la même situation ethnographique. Mais en prendre acte aurait signifié postuler l'unité de la société locale, sa connivence sous-jacente, ce à quoi personne sur place n'avait intérêt (à part évidemment Ziad et Nabil).
Rattrapé par ma mauvaise conscience, je renoncerai finalement à l'objectivité de ce modèle, à travers mon Théorème de l'enchantement ethnographique.
Récapitulons :
⇒ voir mon texte : « Le réveil des piémonts. Taez et la révolution yéménite » (publié en 2012, mais rédigé en 2011, sur une première mouture de 2010)
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