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Pourquoi ce wiki?

« L’explication consiste, nous dit Gregory Bateson, en la cartographie des éléments d’une description sur une tautologie* ».

La tautologie de ce wiki est exprimée par le code couleur : elle cherche à pointer l’influence du dualisme* corps / esprit dans nos perceptions, ainsi que la possibilité d’une approche systémique alternative, ce que Bateson appelle « l’écologie mentale »*.

Point de départ de mon travail depuis dix ans, la rencontre entre :

  • Une tragédie historique : l’effondrement de la société yéménite, au terme d’un demi-siècle de modernisation (1962-2011).
  • Une tragédie personnelle : l’échec de ma thèse (2005-2013), soit l’échec d’une approche systémique de mon interaction avec ladite société.

Il me reste cependant :

  • L’observation du monde contemporain et de son histoire ;
  • La pratique religieuse.

Peu à peu je fais la part des choses, dans cette double tragédie, entre ce qui relève de moi d’une part, d’autre part ce qui relève des institutions et des structures du monde.
Le principe d'exploration est toujours le même :

  • L’explication rationnelle cybernétique* : l'évènement était l'un des rares à pouvoir se produire effectivement…
  • Le contentement intime : Al-hamdulillah, grâce à Dieu quoi qu’il en soit.

Depuis mon expérience au Yémen, je suis un anthropologue en zone d’attente, un anthropologue dans les limbes, qui négocie son retour sur les écrans radars. Pour cela, je peux espérer faire preuve de mon utilité dans deux domaines essentiellement :

  • la médiation laïque
  • l’intervention théologique

⇒ À travers l’ensemble de ce wiki, conformément à une conception multisite de l’ethnographie* (circumstantial activist), je cartographie sur une même tautologie des descriptions de l’Histoire (section Explorer), du monde contemporain (section Valoriser), et de la société yéménite des années 2000, qui a fait de moi un anthropologue-musulman* (section Comprendre).

Car en premier lieu, avant de parler théologie (🚧), il faut reconstruire une dignité : un lieu où les mots pourraient reprendre corps, la parole s’élever comme une main tendue, et la réponse d’autrui venir se poser.

Depuis quinze ans, je mène deux conversations parallèles :

  • avec les sociologues qui parlent sur les ondes de France Culture, qui brassent de plus en plus de parole, de concepts, de bibliographie. Moineaux posés sur les pylônes, qui s’envolent au moindre claquement…
  • avec des croyants qui retiennent les mots dans leur gorge, et se contentent d’agir, dans un périmètre de plus en plus restreint par ailleurs. Une religion toujours plus assiégée dans une politique du soi…

Être anthropologue-musulman, c’est ne jamais rompre le dialogue, entre le terrain et la théorie. C’est reconnaître chaque posture pour ce qu’elle renferme d’intuition monothéiste*, l’accueillir positivement (Coran 16:125) pour cheminer entre deux écueils : de ceux qui méritent Sa colère, et des égarés (Coran 1:7)

Code couleur

Refonte en cours

Samedi 1er avril 2023

J’ai inauguré ce site début 2022, sans savoir exactement pourquoi (voir Résumé initial des trois sections).
En 2018, j’avais repris l’écriture sur mon enquête au Yémen (2003-2013).
En 2019, je m’étais investi avec les Gilets Jaunes et dans divers mouvement citoyens.
En 2020 pendant le confinement, j’avais écrit sur ma famille et sur la France.
En 2021, j’avais longuement travaillé un site web classique, pour une autoentreprise de médiation laïcité qui n’a jamais décollé.

Le logiciel Dokuwiki J’avais besoin de faire des liens, d’écrire le « mode d’emploi » de ma pensée et de mes propositions : le logiciel dokuwiki est conçu exactement pour ça.
J’ai naturellement posé une première arborescence avec trois sections :

  • Comprendre mon enquête au Yémen,
  • Valoriser mes propositions,
  • Explorer l’histoire du monde
    (section pour mes découvertes d’anthropologue, depuis l’abandon de ma thèse et mon rapatriement sur Sète). 

Je reprends ce wiki en 2023, après une tentative d’expatriation avortée à Jeddah, en Arabie Saoudite. Mon logement à Sète étant loué, j’écris maintenant depuis la région parisienne, dans la maison où j’ai grandi - et je vais avoir 43 ans. Cela va faire quinze ans que je n’ai pas été financé comme anthropologue, dix ans que je ne suis rattaché à aucune institution. Je suis un anthropologue OVNI, auquel on refuse perpétuellement l’atterrissage, parce qu’il semble incapable de s’inscrire nulle part et parce qu’il joue des tours à nos écrans radars. C’est précisément ce qui me rendrait utile, mais aucune institution française à ce jour ne semble l’avoir compris.

Les choses s’arrangeront-elles jamais avec ce wiki ? Dois-je vraiment m’obstiner dans cette écriture compulsive, obsessionnelle, et surtout publique ? Hier soir, j’ai finalement compris…

Une homologie

Cette situation renvoie directement aux premières années de mon enquête au Yémen, dans la période 2004-2007 : lorsque je suis revenu sur le carrefour de Hawdh al-Ashraf, après mon premier passage à l’écriture. La réussite de ma maîtrise justifiait mon retour, mon passeport et mon permis de recherche m’autorisaient à être là - mais sur le fond je n’avais ma place nulle part. Mon intégration était un échec, et c’est sur cet échec que j’ai construit mon enquête.
Jour après jour, à travers la tenue quotidienne de mon carnet de terrain, j’ai tenté de construire un dialogue entre trois milieux (voir l’index des personnes dans la section Comprendre) :

les citadins du quartier,
les commerçants du carrefour,
les journaliers ruraux

Trois milieux entre lesquels s’était joué l’échec de mon intégration, et que cet échec réconciliait quelque part. Il était plus facile de dialoguer par-delà l’échec de ma première enquête, par delà le démenti de nos attentes collectives - lié en fait à la déroute de l’État yéménite, annonçant l’effondrement à venir. Je ne m’en rendais pas compte à l’époque mais j’ai su m’envoler à temps, comme ces oiseaux qui perçoivent les premiers signes du tsunami. Depuis je hante mon propre pays, porteur de ce message.

Jour après jour sur ce wiki, je tente de construire un dialogue entre trois milieux :

la France d'Emmanuel Macron,
la France postcoloniale,
la France Gilet Jaune.

J’ausculte l’unité de notre époque, par delà l’antagonisme des visions proclamées, amplifiées par les « réseaux sociaux ». Je veux que ma société comprenne avant qu’il ne soit trop tard, qu’elle retrouve aussi le chemin du ciel. Et bien sûr je fais face au déni. L’échec de mon premier terrain ? Une histoire personnelle, liée aux circonstances de mon passage à l’écriture… La guerre au Yémen ? Une histoire entre Arabes… Ou entre Grandes Puissances, et qui doit susciter notre indignation - mais ni plus ni moins que la disparition des ours polaires. Ça nous concerne, mais il nous manque la structure qui relieGB.
Bien sûr je n’ai pas colorié par hasard : je pose ici une homologie*, une articulation qui m'est propre, que je serai sans doute amené à reprendre ces prochaines semaines. On peut déjà consulter mon code couleur. L'analogie journaliers / gilets jaunes est assez évidente (vert) ; le point crucial réside dans le caractère indigène du macronisme (rouge) face à l'intelligence postcoloniale (bleu), plutôt que l'inverse.

Quoi qu’il en soit, mon écriture s’inscrit dans cette temporalité de la recherche anthropologique : la tenue du carnet de terrain, cet objet éminemment public (une fois domestiquée la dimension intime), où toute écriture est datée, et chaque rature potentiellement signifiante - d’où le choix du wiki.

fr/pourquoi.1688560130.txt.gz · Dernière modification : 2023/07/05 14:28 de mansour

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