Sur ce wiki, rédigés du 7 au 20 juin 2024 :
Ani DiFranco est une chanteuse américaine indépendante, née en 1970, que j'écoutais en boucle pendant l'adolescence (depuis 1996). Ses chansons m'ont accompagné dans mes difficultés sur le terrain (surtout vers 2006 - voir la chanson Dilate), puis pour parler de l'islam à mes proches à travers mon aniblog « La Sainte Patronne des Ethnologues » (2008-2013). Et finalement jusqu'à aujourd'hui, dans ma réflexion sur l'articulation féminisme* / djihadisme*.
Ani à 23 ans sur une télé new-yorkaise, le 23 février 1994.
(traduit en vue de mon texte : Pour un souverainisme inclusif)
Si Ani Difranco a accompagné mon cheminement d'anthropologue depuis vingt ans, c'est d'une certaine façon en tant qu'interlocutrice fictive. Le retour périodique vers ses mélodies familières, avec les analyses et les jugements associés, a manifestement comblé un vide : entre d'une part ma famille disciplinaire, d'autre part ma propre famille et mon milieu social d'origine - soit entre la dimension personnelle et scientifique de tout travail d'anthropologue. Elle m'a ainsi aidé à formuler, dans la confrontation continue à l'intelligibilité islamique, une interpellation réflexive plus que jamais nécessaire, adressée aux uns comme aux autres de nos contemporains : aux hommes (musulmans) comme aux femmes (non-musulmanes) - c'est ainsi que les choses se sont toujours posées pour moi.
De fait, sa trajectoire artistique et politique faisait étrangement écho à la mienne, dans une situation historique partagée :
• 2003 (l'année où je me retrouve engagé sur le terrain) : Ani est projetée comme l'une des principales voix de l'opposition à la guerre d'Irak.
Pour les circonstances, au soir des premiers bombardements, voir la page Ani Difranco, les médias indépendants et la guerre.
La photo ci-dessus est prise en 2006 lors d'un concert devant le Capitole à Washington DC.
• 2007 (l'année où je me retire du terrain à travers la conversion) : Ani publie son anthologie Canon et se replie sur la sphère familiale - avec un second mari qui n'est pas ingénieur du son mais producteur, et qui prendra soin de ses chansons dorénavant chez elle, dans sa ville d'adoption la Nouvelle Orléans…
« Chers amis, femmes et hommes, quel meilleur moment d'admettre
que nous avons cherché la réponse à la guerre au mauvais endroit. »
A spade (2006).
D'où l'utilité de proposer une « anthropologie d'Ani Difranco », comme une sorte d'appendice à ma thèse. L'idée est apparue dès l'origine, il était naturel qu'elle retrouve place dans ce wiki.
Ani Difranco, Mujtahid Babe
La Sainte Patronne des Ethnologues
Traductions commentées d'Ani Difranco
(aniblog 2008-2013).
+ Playlist Traductions Ani Difranco
inaugurée lors de ma reprise d'écriture (décembre 2017).
Idéalement il faudrait verser en sous-titrage mes traductions anciennes, car c'est beaucoup plus agréable à suivre.