Lotfi
Commerçant horloger au Hawdh al-Ashraf, il est originaire d'al-A'bûs, dans le massif d'al-Hujariyya. Il a longtemps travaillé à Aden, mais revient vivre à Taez en 2005 à la suite de son veuvage.
Frère aîné de Khaldoun, il n'était donc pas présent lors de ma première enquête.
En 2006, dans l'ombre de mon alliance paradoxale avec Ziad, une seconde alliance d'enquête* s'installe avec lui. Contre l'avis de Khaldoun (qui est alors l'avocat de Nabil), mais avec la complicité enthousiaste de Na'if et des autres commerçants.
Lotfi m'apprend à manier les boutades homoérotiques « pour que je sache me défendre ».
En 2007, Lotfi s'est remarié, il s'est un peu assagi. Je suis toujours accueilli chez eux comme l'un des leurs, notamment aux ruptures du jeune de Ramadan.
Quand on me demande « par la main de qui » je me suis converti, je réponds « par la main de Lotfi ». C'est en partie vrai, du fait de sa tolérance et de son hospitalité. C'est un peu aussi une manière de botter en touche (à l'époque il m'est impossible de parler de Ziad, qui vient de mettre le feu à sa maison). En tous cas Lotfi en est très fier, et même s'il n'est pas très religieux lui-même, il prend ça très au sérieux.
En 2008, 2009, 2010, mon attention se reporte à nouveau sur Ziad, sa famille et son quartier : cette première alliance d'enquête revient au premier plan, sans que Lotfi sache très bien se positionner : il sent que quelque chose lui échappe, et il respecte. Je suis toujours la bienvenue chez eux. Lors de mon départ en catastrophe, le 10 novembre 2010, c'est chez lui que je prendrai mon dernier repas.
Mes adieux filmés au Hawdh (section consacrée à Lotfi, de 2:33 à 10:15)
Clip doublé par Lotfi (qui fera ma célébrité sur le rond-point), puis scènes ordinaires de la vie commerçante.
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