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Chapitrage de Sourate Maryam (n°19)

36-40 وَإِنَّ ٱللَّهَ رَبِّی وَرَبُّكُمۡ فَٱعۡبُدُوه

  • 41-48 ابراهيم
    49-50 فلما اعتزلهم
  • 51-57 موسى / اسماعيل / ادريس

58-65 أُو۟لَـٰۤىِٕكَ ٱلَّذِینَ أَنۡعَمَ ۩..الجنة
64-65 وَمَا نَتَنَزَّلُ

  • 66-72 ويقول الانسان..جهنم
       73-76 وَإِذَا تُتۡلَىٰ..خير مردّا
  • 77-80 أفرءيت..أطّلع
       81-87 واتخذوا..عهدا
  • 88-96 وقالوا اتخذ

97-98 فإنما..وكم أهلكنا


  • Zakariyya
    Yahia
  • Maryam
    ‘Issa

Intermède وعيد

  • Ibrâhîm
    (nouveau départ)
  • Moïse / Ismâ’il / Idrîss

Conclusion ۩ paradis
(condition épistémique)

  • Scepticisme enfer
       (comparaisons prématurées)
  • Fausse assurance
       (faux associés)
  • Attribution d’un fils

Un livre pour mettre en garde


fr:atelier:exegese:coran:019:accueil#chapitrage
dans mon arborescence (copie au 9 avril 2025)

Commentaire

Dans ce dossier ouvert il y a quelques mois, je recherche une pratique d’écriture susceptible d’accompagner la mémorisation sans être un encombrement mental. Après avoir beaucoup tâtonné (arborescence, synoptique, sommaire…), je propose ici une écriture minimale. Contrairement à mes tentatives précédentes, il ne s’agit pas là d’un résumé, prétendant surplomber la progression du texte pour mieux le mémoriser. Ici le texte est supposé incorporé1), l’écriture ne sert qu’à faciliter sa mobilisation pour la prière.

- Le chapitrage distingue des unités de longueur raisonnable, susceptibles d’être récitées lors d’une rak’a (cycle de prosternation) ;
- Chaque passage est désigné par les premiers mots, éventuellement le nom d’une figure prophétique ou autre ;
- Par la typographie ou la ponctuation, on s’efforce de mettre en valeur les unités qui peuvent aller par deux.

La prière musulmane comporte toujours deux rak’as. Mais rien n’oblige à réciter deux passages consécutifs, et le texte n’est pas construit comme ça de toute façon. Dans l’exemple ci-dessus (sourate Maryam), les paires vont de soi dans la première partie (versets 1 à 50), mais elles sont beaucoup plus arbitraires ensuite (versets 66 à 87). Distinguer des paires est alors un artefact que je projette sur le texte, afin de le saisir plus facilement.

La “botte” de Bateson
La botte de Bateson
(considérations épistémologiques* hautement pertinentes pour nous).

Dans le découpage d’un objet organique, c'est toujours un choix de placer la limite à tel ou tel endroit. L’opération met certaines relations en valeur, et en invisibilise d’autres. Par exemple, il y a un lien évident entre les versets 38 (أَسْمِعْ بِهِمْ وَأَبْصِرْ) et 42 (لَا يَسْمَعُ وَلَا يُبْصِرُ) : un lien que l’étudiant aura sans doute repéré, mais qui est rompu dans ce découpage-là. Or dans la progression de la sourate, ce lien est manifestement important (c’est peut-être la raison de cet intermède aux versets 36-40).

Donc après ce premier découpage, l’étudiant peut réfléchir à des manières de remembrer la sourate, de faire entendre un lien précédemment invisibilisé : se poser ça comme défi. Ou encore, chercher des manières de connecter un passage isolé : par exemple l’intermède déjà mentionné (36-40), dont j’ai remarqué qu’il s’accordait plutôt bien au passage 66-72 (ويقول الانسان).
Bien sûr, ces tentatives doivent s’éprouver dans la prière, en fonction des échos qu’elles produisent, des émotions qu’elles suscitent. Ces associations peuvent être notées quelque part (comme un imam qui tiendrait un journal de terrain de sa propre récitation…) mais le mieux est de les ancrer directement sur la trame du chapitrage, dont le souvenir visuel se fixera d’autant mieux, à chaque fois qu’il est mobilisé utilement. Fixation également facilitée par une version française, exactement superposable à la version arabe.

Il faut voir le chapitrage comme une carte mentale : un paysage de montagnes, conçu à partir des chemins empruntés jusqu’ici. Donc pas une carte mentale de la sourate elle-même, plutôt de ma relation à celle-ci : l’état du système {étudiant+texte} à un moment t.
Quant aux montagnes, elles sont destinées à se mouvoir et à évoluer. Mais cela ne peut se faire sans un outillage, commençant par une pédagogie anti-dualiste élémentaire (HIC), et débouchant possiblement sur une usine à gaz telle que ce wiki, spécifique à chaque situation personnelle. Je m’oppose formellement au musulman diplômé qui prétend déplacer les montagnes « au doigt mouillé », et qui nomme islam la sensation de fraîcheur au bout de son doigt - attitude de soumission délibérée à la cyberstructure. La foi ne déplace pas les montagnes sans un minimum d’organisation.

Un plugin d’écriture coranique ?

Je commence à saisir les potentialités du wiki pour la pratique du texte coranique. Le wiki, c’est-à-dire une écriture horodatée et responsable, comme tout acte d’écriture devrait l’être venant d’un musulman.
Mais quelques obstacles techniques demeurent encore.

Pour une écriture wiki véritablement fluide et économe, au service du texte coranique plutôt qu’à ses dépens, j’aimerais pouvoir écrire :
[[q>36-40]]
plutôt que :
[[q>19:36-40|36-40]]
comme j’ai dû le faire pour cette présentation – voir le texte source).
J’ai posé une requête sur le forum dokuwiki (namespace-relative interwiki links), mais cela requiert l’écriture d’un plugin, et je ne pense pas avoir les compétences pour cela. Un tel plugin rendrait beaucoup plus simple la prise de note au sein d’une sourate particulière, la quête de son unité organique par une pratique d’écriture réflexive*, transposée du savoir-faire ethnographique* (voir notes d'intention de la section méthodo).

Dans l’autre sens, c’est-à-dire du texte arabe vers les langues occidentales, il manque encore une édition PDF digne de ce nom, permettant des surlignages et annotations horodatées sur une liseuse. Une requête a été déposée sur le site Quran.com, à soutenir également.

On a des applications et des sites par dizaines de lecture du Coran, permettant la prise de notes - mais toujours à partir d’un compte personnel, selon des formats et des normes incompatibles entre elles, difficilement exportables, qui rendent l’utilisateur captif de la plateforme considérée. On a même un réseau social, « Quran reflect » (soutenu par Quran.com), qui promeut le commentaire « démocratique » de n’importe qui n’importe comment - sans doute pour faciliter le travail de la CIA et de l’islamologie « anti-terroriste », avec ses modèles de linguistique prédictive…
Mais pour soumettre sa propre écriture à l’examen réflexif, il nous manque toujours cette édition électronique, à la fois surlignable et conforme au standard visuel. Il nous manque toujours cet outil minimal, indispensable pour une activité simultanée d’intellection-mémorisation, seul chemin d’une véritable autonomie intellectuelle pour l’étudiant.
Ici comme ailleurs, l’islam est prisonnier des initiatives musulmanes diplômées*, bien plus que d’un hypothétique complot.

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1)
Sur Maryam j’ai beaucoup pratiqué l’écoute d’Al-Husary Muallim utilisé comme une basse continue, permettant d’éprouver des écarts, harmonies ou dissonances (comparaison au sens de Bateson).
fr/methodo/coran/ecriture/chapitrage.txt · Dernière modification : 2025/04/09 18:46 de mansour

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