Sur l'ensemble de ce site, le surlignage du texte est codé (✎) selon les étiquettes suivantes :
nif
/ hurma
(d'après l'essai Le sens de l'honneur* de Pierre Bourdieu).
alsqr
(d'après l'expression La structure qui relie* chez Gregory Bateson)
On reconnaît aussi les « trois points de vue » adoptés par Bateson dans son Naven :
ethos / eidos / Social
Le code couleur cherche à pointer l’influence du dualisme* corps / esprit dans nos perceptions,
ainsi que la possibilité d’une approche systémique alternative, que Bateson appelle « l’écologie mentale »*.
Première utilisation en juillet 2019 lors du colloque d'Exeter.
(Cliquer d'abord sur l'icône) | ||
Sanaa / Aden / Taez La mentalité tribale / la ponctualité “britannique” / l'intelligence de l'entre-deux. | ⇒ Index des Contextes L'imam Ahmed Le quartier de Hawdh al-Ashraf… |
|
Les jeunes du quartier / Les commerçants du carrefour / le Za'îm | ⇒ Index des Personnes La théorie du Za’îm Le quartier de ma première enquête… |
|
Masculin / Féminin / sens de l'honneur et des situations | ⇒ Index des Processus La tautologie de mon enquête |
|
Le corps / l'esprit / la cybernétique* L'intuition / La logique / L'écosystème | ⇒ Index des Moments L'intersexuation comme condition épistémique |
|
le judaïsme / le christianisme / l'islam Le monothéïsme / la philosophie / la structure qui relie | ⇒ Section Explorer | |
la France d'Emmanuel Macron, la France postcoloniale, la France Gilet Jaune. | ⇒ Section Valoriser homologie 2004/2023… |
Et alors? Je veux dire quoi avec tout ça?? À quoi ça rime?
Prise individuellement, chaque analyse peut sembler trop schématique, « à la hache »…
Mais tous ces clivages se désamorcent par leur mise en relation dans l'ordre de l'épistémologie*.
Le code couleur visibilise leur unité épistémique sous-jacente, à travers l'influence transversale du dualisme corps/esprit : une solidarité insoupçonnée entre ces différents clivages, dans l'ordre de la perception, qui donne prise au « travail de Satan ».
Quand les sciences humaines se gargarisent de leurs « causalités multi-factorielles »,
mon approche vise plutôt à exhumer la structure qui relie.GB
…Et d'autres vignettes encore, qui illustrent ma manière de réfléchir :
Le modèle
Théorème de l'enchantement ethnographique
La matrice monothéïste
L'Orient et la chambre de Ames
Déclaré musulman. La laïcité française est fille de la complexité
Sommaire intersexuation
Waddah et Maryam
Chantier Sunnisme
Le documentariste Johan van der Keuken
Bread-and-butterfly, ou le problème de la justice divine
4:157 Ils ne l’ont point crucifié
Le coucou savoyard et les sciences sociales postcoloniales
Que s’est-il passé l’été 2003, lors de mon premier terrain ? Un petit Printemps Arabe dans un verre d’eau - comme je l’ai appelé bien plus tard, par analogie avec les évènements de l’année 2011. À l’époque, c’était une expérience honteuse, une culpabilité énorme.
Alors que mon immersion dans la société yéménite avait bien commencé, les Yéménites ont dressé mon intuition contre moi-même, contre l’alliance d’enquête qui permettait ma présence. Ziad a perdu la face et s’est retiré dans son village. J’ai finalement quitté Taez deux semaines plus tard (octobre 2003), après avoir inventé une histoire de viol.
Je n’en ai jamais parlé. Pendant quinze ans j’ai gardé notre secret, mais je suis revenu chaque année, pour comprendre.
Mon enquête au Yémen m’a formé à la pensée écosystémique de Gregory Bateson (1904-1980), l’un des fondateurs de la cybernétique*, grand précurseur de la conscience écologique. Mieux sans doute que si j’avais passé dix ans à observer telle espèce animale, ou telle fleur des montagnes.
Pourtant, les régimes arabes ont toujours reposé sur des sciences sociales sclérosées, prévisibles, presque ritualisées. Et dans l’université française, les recherches sur « l’aire culturelle arabe » sont loin d’être les plus inventives.
⇒ Pourquoi l’interaction avec les Arabes nous enfonce-t-elle dans une pensée cartésianiste* et dualiste*, dans des prétentions positivistes, constamment contredites par les faits ?
Peut-être parce qu’en islam, la théologie n’existe pas : les musulmans adoptent sans difficulté celle des autres, et nous enfoncent dans des théologies erronées, caricaturales et dénaturées, sans y perdre leur propre boussole.
L’anthropologue-musulman est le spectateur impartial de ce drame toujours recommencé, inscrit dans la relation millénaire entre l’Europe* et l’Islam*, et plus ancien encore : un drame constitutif du fait culturel monothéiste*.